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ARTISTES PARISIENS DU XVIe ET DU XVIIe SIECLE.
ici comme donateur d'un terrain, rue de l'Hiron­delle, dans le voisinage de sa propre demeure, • l'autre Jean Mignon, aussi peintre à Paris. Nous ne comptons ainsi pas moins de cinq artistes appar­tenant à cette famille et apparentés à un des maîtres les plus fameux de la science chirurgicale. La Renaissance, de Léon de Laborde, reproduit des articles de comptes où sont cités Pierre Périer, François Perier et Jean Mignon. Il n'a pas rencontré les noms de Guéau et de Le Bel. Guillaume Guéau mourut.probablement en 1575, date de son testa­ment. Ce document présente une particularité cu­rieuse; les deux époux y consignent l'un et l'autre leurs dernières volontés. Le cas n'est sans doute pas unique; on le rencontre assez rarement. Le survi­vant est chargé de l'exécution du testament. Guil­laume mourut le premier, entre 1675 et 15,78, puisque le testament était insinué en 1578, à la requête des donataires, et que, dans un acte de 158i, Claude Perier vient, avec la qualité de veuve j ajouter une nouvelle donation à celle qui avait été constituée par le testament de 1578 à la femme du peintre Fremyn Le Bel, nièce de la donatrice.
19.—-'Guillaume Guéau, peintre. - 21 août. i538.
La Court a ordonné et ordonne à m" Es­tienne Lapite, receveur des exploictz et amendes d'icelle, payer, bailler et délivrer à Guillaume Guéau, me painctre à Paris, la somme de xii 1, p. pour avoir par luy le ven­dredi penultime jour de juillet derrain passé, de l'ordonnance de ladicte Court, [peint] douze armoiries du Roy, persées à jour'1' et dorées de fin or, et fourny les estoffes, les­quelles armoiries portées aussi par ordon­nance de lad. Court à la procession que feist lad. Court le dernier jour dudit moys de juillet pour rendre grâces à Dieu de la trefve
d'entre le Roy et l'Empereur. — (Arch. nat., X,A 1541, fol. 597 v°.)
20.  — 28 janvier 1561 ( 1562, n. st.).
Donation par Ambroise Paré, premier . chirurgien du Roi, à Guillaume Guéau, maître peintre à Paris, et à Claude Perier, sa femme, de l'usufruit d'une petite place attenant à une maison, sise rue de l'Hiron­delle, à l'enseigne des Trois Maures(2).— (Arch, nat., Y 103, fol. 65.) .
21.  — 13 juillet i563.
Donation mutuelle de Guillaume Guéau, maître peintre, bourgeois de Paris, et de Claude Perier, sa femme, demeurant près le bout du pont S'-Michel. — (Arch, nat., Y 104., fol. i 57.)
22.
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mai 1
564.
Donation par Guillaume Guéau, maitre peintre à Paris, et Claude Perier, sa femme, à Adrien, Etienne.et Marie Barbe, enfants de feu Nicolas Barbe et de Jeanne Rondel, de 25 livres tournois de rente sur l'Hôtel de ville. — (Arch, nat., Y 105, fol. 110.)
23. — 8 mars 1570.
Donation de 16 livres i3 sols 4 de­niers tournois de rente sur l'Hôtel de ville par Guillaume Guéau, maître peintre, bourgeois de Paris, et Claude Perier, sa femme, à Barbe Dubois, leur servante(3). — (Arch, nat., Y 110, fol. 3o7.)
l') Qu'est ce que ces armoiries percées à jour? ll est assez difficile d'expliquer ce terme.
i*' Cette pièce a été publiée par M. le docteur Le Paulmier dans son livre sur Ambroise Paré. (Paris, Charavay, 1880, page 196. Pièces justificatives, n° xvi.) Ambroise Paré habitait rue de l'Hirondelle, juste à l'endroit occupé aujourd'hui par la place Saint-Michel, ce qui a empêché jusqu'ici de rédiger une inscription rappelant l'habitation depuis longtemps disparue de l'illustre chirurgien.
t'1 Ces donations des époux Guéau à des parents ou à des serviteurs montrent que le ménage jouissait d'une certaine aisance. •